Classes préparatoires : Et après ?

Classes préparatoires : Et après ?

Les perspectives de poursuite des études après des classes préparatoires dépendent de plusieurs paramètres : type de prépa, filière de prépa, résultats des concours… Afin de vous aider à y voir plus clair, voici ce qu’il faut savoir sur les parcours post-prépas.

Après deux années de travail quasi-militaire dans un centre de classes préparatoires et la réussite d’un cursus d’élite, beaucoup d’élèves préparationnaires croient avoir accompli l’essentiel. En fait, ils ne sont qu’au début de leurs parcours en grande école, qui commence par une phase décisive à savoir décrocher leur admission.

Les lauréats d’une prépa disposent de trois grands choix : le secteur public, le secteur privé et l’international. Chaque option passe par des conditions d’éligibilité et des procédures de sélection spécifiques.

Le secteur public

C’est la première option à laquelle pense un élève de prépa. Intégrer une école d’ingénieurs ou de commerce nationale paraît en effet la perspective la plus naturelle après une CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles).

Au Maroc, un élève qui a réussi ses deux années de classes préparatoires scientifiques et technologiques a le droit de se présenter au CNC (Concours National Commun). Ce concours permet l’accès aux écoles d’ingénieurs et assimilées. En 2022, le CNC a connu la participation de 18 établissements :

  • Académie Internationale Mohammed VI de l’Aviation Civile (AIAC).
  • Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP).
  • Ecole Mohammadia des Ingénieurs (EMI).
  • Ecole Nationale Supérieure d’Electricité et de Mécanique (ENSEM).
  • Ecole Nationale Supérieure d’Informatique et d’Analyse des Systèmes (ENSIAS).
  • École Nationale Supérieure des Mines de Rabat (MINES-Rabat).
  • Ecole Royale de l’Air (ERA BEFRA).
  • Ecole Royale Navale (ERN).
  • Ecole Supérieure de Génie Biomédical (ESGB).
  • Ecole des Sciences de l’Information (ESI).
  • Ecole Supérieure des Industries du Textile et de l’Habillement (ESITH).
  • Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (IAV).
  • Institut National des Postes et Télécommunication (INPT).
  • Institut National de Statistique et d’Economie Appliquée (INSEA).
  • Réseau des ENSA / ENSAM / ENSET.
  • Le Réseau des Facultés des Sciences et Techniques.

Le CNC comprend des épreuves écrites, à l’issue desquelles, le jury dresse la liste des candidats admissibles. Ces derniers passent par la suite une épreuve orale (Travail d’Initiative Personnelle Encadré), après quoi, la liste finale des admis est publiée.

Les élèves des classes préparatoires économiques et commerciales, eux, sont autorisés à passer le CNAEM (Concours National d’Accès aux Ecoles de Management). Ce concours concerne principalement deux établissements :

  • L’Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des Entreprises (ISCAE).
  • Le Réseau des Ecoles Nationales de Commerce et de Gestion (ENCG).

A l’instar du CNC, le CNAEM est composé du test d’admissibilité (l’écrit) et d’épreuves orales que seuls les admissibles peuvent passer. L’oral du CNAEM comprend un entretien individuel, un entretien à thème et une épreuve d’anglais.

Pour les deux concours, l’affectation définitive des candidats admis se fait par ordre de mérite et en prenant en compte leurs vœux d’établissements.

Le secteur privé

Après des classes préparatoires réussies, un élève peut s’orienter vers les établissements privés. Le secteur de l’enseignement supérieur privé au Maroc compte en effet de prestigieuses écoles d’ingénieurs et des business schools reconnues sur le plan national et même à l’échelle internationale.

Les écoles privées présentent plusieurs atouts qui les placent parfois en premier choix pour les élèves des prépas :

  • Un enseignement plus professionnalisant grâce à une proximité plus prononcée des entreprises et des milieux des affaires.
  • Une pédagogie qui accorde davantage de place à l’apprentissage des langues étrangères et à l’acquisition des soft skills.
  • De réelles opportunités d’internationalisation du parcours d’études en ayant la possibilité d’effectuer des semestres d’échanges ou une partie de la formation dans un pays étranger grâce à des réseaux de partenaires plus denses que ceux des écoles publiques.

En ce qui concerne l’accès, les écoles privées offrent plus de souplesse. Ainsi, les candidats qui ne réussissent pas le CNC ou le CNAEM peuvent quand même intégrer un établissement privé sous certaines conditions.

Quant à la sélection, elle diffère d’une école à l’autre. Elle peut se limiter à une simple étude de dossier comme elle peut passer par un test écrit portant sur les matières de spécialité et/ou un entretien de motivation.

Comme dans les écoles publiques, les parcours post-prépas au sein des établissements privés durent trois années.

L’international

Les élèves des classes préparatoires marocaines sont admis à passer les concours d’accès aux grandes écoles françaises.

Ainsi, les élèves des CPGE scientifiques et technologiques peuvent se présenter aux concours suivants :

  • Le concours d’accès aux Ecoles Normales Supérieures (ENS).
  • Ecole Polytechnique.
  • Mines et Ponts.
  • Centrale Supélec.
  • Concours Commun Polytechnique (CCP).
  • Agro-Bio.

Quant aux élèves des prépas économiques et commerciales, ils autorisés à passer deux grands concours :

  • Concours Banque Commune d’Epreuves (BCE) des écoles de management qui réunit 25 écoles dont HEC, ESSEC, ESCPEAP Paris, EDHEC…
  • Concours ECRICOME qui concerne les Ecoles Supérieures de Commerce – ESC (Bordeaux, Marseille-Provence, Reims, Rouen, Tours-Poitiers) et l’ICN Nancy.

Maintenant que vous avez une meilleure visibilité sur les perspectives d’études après des classes préparatoires, vous pouvez mieux planifier votre projet d’orientation.

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