L’avenir de l’enseignement supérieur au Maroc

L’enseignement constitue l’un des piliers fondamentaux de chaque pays et la qualité d’éducation impacte directement son développement.
Malheureusement, le système d’enseignement supérieur marocain souffre de nombreux problèmes qui poussent un grand nombre de personnes à questionner la qualité de son diplôme et son employabilité.
A travers cet article, nous allons faire un état de la situation de l’enseignement supérieur au Maroc puis évaluer ses perspectives d’avenir.
• Les conditions d’étude
Un facteur important qui impacte la qualité de l’enseignement supérieur au Maroc est les conditions d’études très discutables dans un bon nombre d’établissements.
En effet, on peut remarquer que plusieurs universités au Maroc ont des bâtiments délabrés et manquent grandement d’équipements, ce qui constitue un problème majeur surtout pour des disciplines à caractère technique nécessitant des laboratoires par exemple.
Sans oublier le fait que les universités publiques se retrouvent désormais surchargées avec un nombre d’étudiants dépassant leur capacité, chose qui nuit énormément à la qualité des cours dispensés.
De l’autre côté, un grand nombre d’enseignants manquent de motivation, de rigueur et de pédagogie en raison d’un manque de contrôle dans les établissements publics.
Ces facteurs combinés ont un effet négatif indéniable sur la productivité de l’étudiant et peuvent même en conduire plusieurs au décrochage scolaire.
• Le problème de langue
Un autre obstacle de taille pour l’enseignement supérieur au Maroc est la barrière de la langue.
En effet, l’étudiant pendant ses années de primaire, de collège puis de lycée étudie les matières scientifiques en arabe puis se retrouve en université soudainement devant un programme intégralement enseigné en français.
Le problème est que la majorité des étudiants ont encore à ce stade des lacunes quand à la langue française en raison de sa faiblesse dans le premier cycle d’enseignement, en particulier dans les établissements publics.
L’étudiant se retrouve donc dérouté et montre des difficultés à comprendre la langue même avant de pouvoir passer à l’assimilation de ses cours.

  • Le déphasage avec le marché de l’emploi

Le marché de l’emploi actuel évolue avec une cadence très rapide mais les universités publiques ne suivent pas forcément.

Les réformes des programmes éducatifs ne se font que rarement alors que les besoins sur le marché de l’emploi changent désormais d’une année à une autre.

De plus, on reproche également au système public le fait de se focaliser uniquement sur les apprentissages théoriques et techniques en négligeant totalement le développement de compétences humaines pourtant nécessaires à l’insertion professionnelle de l’étudiant.

Ce dernier se retrouve alors non seulement avec des apprentissages et des compétences déjà obsolètes au moment de sa remise de diplôme mais aussi avec un manque en soft skills, chose qui pousse les recruteurs à plusieurs reprises à privilégier des ressortissants d’écoles privées plus en phase avec l’évolution du marché du travail.

  • La place du privé

Quelques décennies plus tôt, le Maroc à allégé sa responsabilité en donnant la possibilité aux écoles supérieures privées d’ouvrir leurs portesaux citoyens marocains.

Ces dernières sont venues avec des formations offrant à l’étudiant toutes les conditions nécessaires à un apprentissage de qualité et une insertion professionnelle optimale.

En effet, ces établissements se soucient beaucoup du cadre de vie des étudiants et cherchent donc à leur apporter les équipements et installations de pointe qui faciliterontl’apprentissage.

Les écoles privées ont aussi su détecter l’évolution des besoins du marché de l’emploi dans le but de proposer des formations en constante adaptation où le développement personnel de l’étudiant occupe une place centrale, en plus de la place importante accordée aux stages en entreprises, faisant partie intégrante du programme de la formation.

  • Est-ce la fin ou y-a-t-il toujours espoir ?

Face à cette situation alarmante, le ministère marocain a mis en place un programme de réforme de l’enseignement supérieur traitant un ensemble d’aspects, programme dans le cadre de la vision stratégique 2015-2030.

Un programme qui touche d’abord au premier cycle de l’enseignement, étant une base fondamentale pour la réussite de l’enseignement supérieur, notamment en visant à renforcer le niveau de français.

Le projet aspire également à ce que les métiers de l’enseignement soient désormais régis par une charte déontologique et une révision des programmes d’enseignement supérieur sera entreprise.

En somme, la situation de l’éducation supérieure au Maroc reste grandement critiquée en raison de ses nombreux dysfonctionnements et de plus en plus de personnes voient désormais le privé comme la seule alternative dans le sens d’un futur professionnel accompli.

Cependant, les derniers plans et projets entrepris par le ministère semblent donner espoir d’un meilleur avenir. La situation de l’enseignement supérieur au Maroc va-t-elle s’améliorer ?Ceci est une question auquel seul le temps peut répondre…

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