De multiples organismes se penchent sur la santé de l’enseignement supérieur au Maroc. L’état des lieux reste mitigé, entre les budgets considérables déployés par l’état marocain et les difficultés rencontrées par les lauréats au moment de l’insertion professionnelle.
Cet article est donc consacré à une analyse de la situation de l’enseignement supérieur au Maroc.
- Etat des lieux de l’enseignement supérieur au Maroc
Le Maroc compte aujourd’hui un grand nombre d’établissements d’enseignement supérieur, offrant différents niveaux de formations dans une multitude de filières et de spécialités.
Actuellement, plus de 390 établissements publics et privés opèrent dans ce secteur et prennent en charge près de 900 000 étudiants, dont environ 120 000 diplômés annuellement.
L’enseignement supérieur au Maroc suit actuellement le système LMD (Licence-Master-Doctorat) mais adoptera bientôt un système de bachelor en vue d’un développement du système éducatif.
- Quels taux d’emplois pour les formations supérieures au Maroc ?
Selon le Haut-Commissariat au Plan, le taux d’emploi général au Maroca été de 42% en 2017, un taux qui varie selon les différentes formations supérieures.
Les diplômés d’enseignement général secondaire collégial ou du niveau du DEUG sont les plus touchés par le chômage, avec un taux d’environ 22% et 15% respectivement. Les cadres et les ingénieurs, eux, ont un taux de chômage moins alarmant de 7,7%.
- Les Atouts de l’enseignement supérieur au Maroc
- Une multitude de filières: Le Maroc ne manque pas d’écoles supérieures qui offrent toute sorte de formations et de filières. L’étudiant a donc le grand choix d’intégrer le domaine qui l’intéresse et le passionne.
Un programme diversifié : La majorité des programmes consistent à découvrir un grand nombre d’aspects touchants au domaine d’études et de réaliser une
- certaine polyvalence. A la sortie des écoles, les lauréats ont généralement étudié une cinquantaine de modules différents au total.
- Une volonté de développement : Actuellement, on peut remarquer que plusieurs actions sont entreprises par le ministère de l’éducation afin d’améliorer le système éducatif comme le changement vers le bachelor ou les réformes linguistiques.
- Les défis de l’enseignement supérieur au Maroc
- Des enseignants démotivés: Dans les universités et les écoles marocaines, on constate malheureusement la présence d’un grand nombre d’enseignants démotivés et manquant de pédagogie. Cela n’encourage pas l’étudiant à travailler, au contraire, il se démotive car se trouve obligé à s’adapter aux méthodes archaïques de certains professeurs.
- Le manque de ressources: L’enseignement supérieur au Maroc souffre d’une infrastructure non rénovée qui date et qui peut même nuire à la santé des étudiants dans les cas les plus extrêmes. Cela est dû à un manque remarquable en financement.
- Des classes encombrées: Les cours dans les établissements Marocains se déroulent dans de grandes salles remplies de souvent plus de cent étudiants, un nombre constituant un vrai obstacle à l’apprentissage.
- Quelles sont les alternatives pour faire ses études supérieures au Maroc ?
Pour éviter tous les inconvénients de l’enseignement supérieur public Marocain, l’étudiant doit choisir minutieusement son parcours. Mais souvent, certaines écoles privées semblent être la meilleure alternative.
Ces écoles prennent le soin de recruter les meilleurs profils de professeurs universitaires et font même appel à des enseignants internationaux et des intervenants professionnels.
Aussi, les écoles privées favorisent un suivi pédagogique de l’étudiant et des activités qui aident au développement de certaines compétences humaines primordiales dans le marché de l’emploi.
Elles mettent également à la disposition de leurs étudiants les ressources nécessaires à la réussite et utilisent les méthodes les plus avancées lors des cours ou des évaluations.
Le marché du travail au Maroc offre de plus en plus d’opportunités vue la stratégie d’ouverture à l’international adoptée, mais le taux de chômage reste alarmant, ce qui montre un manque de compétences des profils formés dans le pays.
Le Maroc arrivera-t-il à améliorer son système d’enseignement supérieur public ou est-ce que le privé restera la seule alternative possible pour une éducation de qualité ?